Messagepar Lanian » 04 déc. 2018, 22:52
Pour répondre vite fait à Steve, bon, tu connais déjà ma réponse, il n'est pas pertinent de prendre des définitions techniques pour des concepts politiques. Le signifiant est certes le même, mais la signification politique elle change (c.f. Hégémonie et stratégie et Laclau et Mouffe, bouquin assez intéressant de sciences politiques).
Pour répondre à Adeline. J'entends ce que tu dis, mais tu parts d'une définition historienne pour parler d'un fait économique et social. Social certes, mais avant tout (et la je prend position, j'assume) économique. C'est mon avis, certes tranché, d'économiste, parce que je considère que, en fin de compte, c'est le rapport de production et à la production (donc économique) qui est déterminant dans toute intéraction sociale. C'est mon avis d'économiste matérialiste.
Cela ne veut pas dire, bien entendu, qu'il n'y a point d'autres élements qui viendrait s'ajouter à cette détermination, ici le terme "en fin de compte" est important.
Donc, avec une définition schumpétérienne de révolution industrielle, qui se fait à travers une accélération de la croissance et des gains de productivité (cette définition est biaisée mais elle reste, à mon humble avis, la plus pertinente), il n'est point possible de parler de troisième révolution industrielle.
Tout cela étant dit, comme tu le pointes très bien, même en partant de ta définition historique de révolution industrielle, on peut difficilement parler de révolution industrielle car il n'y a guère de transformation énergétique significative (même le nucléaire ne represente point une proportion importante dans la production énergétique globale, même dans les pays dits dévéloppés.
Avec tous ces éléments pris en compte, il me semble, qu'il est encore difficile de parler de troisième révolution industrielle. Dans le meilleur des cas on peut parler de base de révolution, dans le pire des cas, on peut parler de baratin capitaliste.
Alain de Raucourt
Pôle Miam !