En fait c'est juste ma théorie, à tester. J'explique mon raisonnement: si on suppose que le chassis du drone est conçu de façon à ce que le centre de gravité soit exactement entre les quatre (double) rotors, alors pour rester horizontal la poussée d'un rotor doit être égale à celle du rotor diamétralement opposé. En théorie ça veut dire qu'on pourrait n'utiliser à plein régime que deux rotors opposés pour faire voler le drone, avec les deux autres rotors utilisés pour stabiliser le drone. En réalité, il faut aussi considérer le couple généré par chaque rotor, sinon on pourrait bien rester en l'air MAIS en tournant sur soi-même. Sauf que dans le cas d'un X8, on a des rotors contra-rotatifs : ça résout ce problème.
Dans la pratique, il reste logique d'utiliser des moteurs identiques partout. Outre le fait que ça simplifie la maintenance, si on peut assurer que le drone est bien équilibré alors devient possible d'utiliser une batterie pour chaque rotor, ce qui amène de la redondance et réduit les courants de décharge (et donc allège le câblage).
Pour explorer cette théorie j'ai d'ailleurs commandé quatre batteries identiques (en profitant d'une grosse promo chez HobbyKing) mais surtout quatre modules de mesure de courant à effet de Hall avec une gamme de +/- 50 A. Je compte effectuer des mesures de courant en plein vol et les corréler avec un enregistrement des consignes reçues de la télécommande.
Concernant les tests en vols, je compte ajouter à mon drone des MOSFET pour pouvoir couper (et rétablir) sélectivement l'alimentation de chaque ESC en plein vol. De bons gros IRFS8409 bien balèzes seront quasi-transparents en dessous de 50 A par moteur (RDSon : un demi milliohm !). Combiné à l'enregistrement des courants dans les ESC, ça devrait nous apprendre beaucoup de choses.
Une chose est sûre, concevoir un drone utilitaire est très différent de la conception d'un drone de voltige. En outre, vu la capacité d'emport, il est possible d'ajouter du matériel pour assurer la fiabilité, et
je ne vais pas m'en priver !