Je confirme que les partitions / tablatures pour guitare sont de qualité extrêmement aléatoire, et ce même dans les méthodes "du commerce" (je ne parle pas des trucs trouvés sur internet, nous sommes entre gens sérieux). Mais ce n'est pas très étonnant, la guitare est un instrument "populaire" dans tous les sens du terme, ce qui fait qu'on va y trouver statistiquement plus de variété dans le sérieux du traitement. Si en plus le sujet est un artiste qui n'a pas une approche, je dirais, "académique", c'est encore pire (ce que j'entends par "académique", c'est de composer en écrivant la partition). La transcription d'une musique pas prévue pour une partition en partition peut donner des résultats ... bizarres. Voir les partitions / tablature qu'on trouve sur du Hendrix par exemple, ça peut être folklorique
Après, que des rédacteurs de méthodes / partitions / tablature puissent être des guignols, ça n'a rien d'étonnant non plus. Et ça m'étonne d'autant moins sur du Pink Floyd, maaaais ... C'est sûrement parce que je n'aime pas Pink Floyd
et que j'ai une méfiance toute particulière pour le "dad rock" (même si c'est ma toute ma jeunesse).
Personnellement - attention séquence orgueil personnel - je sais que j'ai une assez bonnes oreille pour le rythme, mais pas pour les harmonies, donc j'ai tendance à ne chercher des partitions / tablatures que quand je n'arrive pas à déchiffrer les accords. Je ne regarde donc jamais (ou très rarement) les découpages rythmiques (pas besoin, je les retrouve à l'oreille) ni tout ce qui est solo, ça me prend moins de temps et d'efforts de les déchiffrer à l'oreille, vu qu'il n'y a qu'une sole note à la fois. Après, c'est mon approche et ma façon de faire. J'ai l'impression que ça correspond à l'approche des jazzeux "de jam" (à opposer aux jazzeux "de conservatoire" qui font tout à la partition ultra-précise) : quand on regarde les recueils de partitions genre Fake Book, il y a très peu de détails, juste les accords et le thème, et en pratique c'est normal vu que ce sont les seuls éléments vraiment incompressible dans l'interprétation en Jazz. Le reste c'est de l'impro. Et en fait moi ça me va bien, j'aime bien avoir de la marge d'interprétation.
Cette façon de faire trouve ses limites sur des œuvres très complexes rythmiquement ou au niveau des arrangement. Genre PJ Harvey (Ex. Dry : sur 12 chansons doit yen avoir 3 en 4:4 ou 3:4 standard, tout le reste c'est de l'impair), Shellac (ex. Squirrel Song : alterné 9:4 / 8:4 (18:8 / 16:8 ?), bon courage pour arriver à le jouer sans se mettre à l'envers), Faraquet, Mister Bungle ... Là ça devient dur de s'y retrouver au niveau rythmique. Et je ne parle même pas des prestidigitateurs et des extrémistes genre Fantomâs, Sikth, Gengis Tron ...
Pour info, la seule méthode papier qui m'ait vraiment été utile, c'est une méthode de guitare Jazz écrite par Mickey Baker (
https://www.amazon.com/Mickey-Bakers-Ja ... 0860010163). Cette méthode part du principe que le lecteur sait jouer du blues, connait la grille de 12 mesures et quelques variantes. Il part de là et propose des accords "enrichis" (7, 7 9, sus4 etc) qui peuvent être substitués en gardant la grille de blues classique. Puis il modifie la grille petit à petit, et sans s'en rendre compte on se met à savoir jouer des plans de jazz. C'est la seule méthode que j'aie eu entre les mains qui m'a réellement appris quelque-chose, et même pas mal des plans que je joue aujourd'hui naturellement viennent de cette méthode. Mais bon, c'est peut-être juste un coup de bol et que ma façon de fonctionner et d'apprendre est compatible avec cette méthode.